Algues
La richesse et les bienfaits des algues.
Une nécessité pour tout végétalien qui se respecte !
Les algues, ces légumes de mer se retrouvent sous différentes formes et elles sont toutes particulièrement riches en micronutriments, tous indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Parmi les vitamines et minéraux présents en quantité dans les algues, on peut citer la vitamine A, la vitamine B12, la vitamine B9, la vitamine C, la vitamine K, la vitamine B5, le cuivre, le fer, le manganèse, le magnésium, le calcium, le phosphore et le zinc.
Comme le contenu vitaminique et minéral varie selon chacune des algues, il est conseillé de varier régulièrement les différentes sortes d’algues faisant partie de notre biotope continental. Par conséquent, les algues de l’atlantique font légion et sont toutes conseillées pour s’assurer que notre organisme ne manque jamais de rien. En fait, nous savons aujourd’hui que la consommation régulière de légumes (dont les algues) contribue à maintenir une bonne santé et à prévenir une foule d’affections. D’ailleurs, comme plusieurs études le démontrent, l’action particulière de chacune des algues connait une incidence plus que bénéfique sur certaines maladies telles les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypercholestérolémie et l’hypertension grâce à leurs contenus généralisés mais variés de leurs antioxydants, leurs précieuses fibres de mêmes qu’aux phytostérols qu’elles contiennent.
Les bienfaits des algues sur certains cancers1 !
Des études ont démontré que différentes algues ou leurs composés avaient la capacité de contrer le développement de tumeurs mammaires chez l’animal et d’induire la mort de certaines cellules cancéreuses in vitro. Les algues, qui ont tendance à s’opposer aux œstrogènes pourraient constituer un facteur protecteur dans le développement des cancers hormonodépendants comme ceux du sein ou de la prostate.
D’ailleurs, d’importantes études épidémiologiques indiquent que les populations consommant une diète de type asiatique présentent une incidence plus faible de ces cancers, comparativement aux populations ayant une alimentation de type nord-américaine. Cette constatation a été largement attribuée à la grande consommation de soja chez les Asiatiques, mais la consommation élevée d’algues chez cette population pourrait aussi y jouer un rôle. De plus, une carence en iode et en sélénium, deux nutriments abondants dans les algues, pourrait jouer un rôle dans la formation du cancer du sein. Toutefois, le rôle réel des algues dans la prévention des cancers hormonodépendants reste encore à préciser.
Une étude in vitro publiée en 2010 montre que le fucoïdane (un sucre retrouvé dans les algues brunes marines) induit la mort des cellules leucémiques humaines grâce entre autres à la production d’oxyde nitrique (NO). Les auteurs mentionnent que le fucoïdane pourrait augmenter l’efficacité des agents de chimiothérapie traditionnels pour provoquer la mort des cellules cancéreuses. Dans une autre étude in vitro, le fucoïdane a détruit des cellules du sein cancéreuses. Selon les auteurs, le fucoïdane est un composé prometteur dans la prévention du cancer du sein et sa valeur thérapeutique mérite d’être analysée.
Le pouvoir antioxydant des algues
Plusieurs extraits d’algues brunes, rouges et vertes cultivées en Europe ou en Asie ont démontré une activité antioxydante in vitro. Leur composition en antioxydants et leur capacité antioxydante varient selon plusieurs facteurs, comme la profondeur où elles poussent et leur degré d’exposition aux rayons ultraviolets (UV). Les algues contiennent différents composés antioxydants incluant des caroténoïdes, dont la lutéine et la zéaxanthine qui contribue à la prévention de la formation de cataracte, de la rétinopathie diabétique et de la dégénérescence maculaire induite par le vieillissement tout en soulageant , l’inflammation chez les personnes atteintes d’uvéite. S’ajoutent à cela les flavonoïdes comme les catéchines, des acides phénoliques tels les tannins ainsi que certaines vitamines comme les vitamines C et E. Qui eut cru que ces richesses de mer puissent venir protéger ainsi notre santé ?
Une teneur intéressante en fibres
Les algues contiennent des quantités intéressantes de fibres, particulièrement sous forme soluble. Selon la variété, une portion d’algues fraîches peut contenir jusqu’à 8% de la quantité de fibres recommandée quotidiennement. Les algues séchées, quant à elles, contiendraient de 35% à 50% de leur poids sous forme de fibres. De façon générale, une alimentation riche en fibres alimentaires peut contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires, ainsi qu’au contrôle du diabète de type 2 et de l’appétit. Les fibres contenues dans les algues pourraient être plus efficaces pour diminuer le cholestérol sanguin et l’hypertension que celles d’autres sources.
Les algues brunes marines (laminaria longicruris) que l’on retrouve dans le Golfe du St-Laurent, plus spécifiquement en Gaspésie, au Québec, sont particulièrement riches en deux types de fibres solubles : le laminaran (un sucre non digestible de la famille des ß-glucans) et les fucanes. Ces composés possèdent plusieurs propriétés biologiques intéressantes. Le laminaran lutterait contre les tumeurs et modulerait la réponse immunitaire. Les fucanes auraient des propriétés anticoagulantes, anti-inflammatoires et antivirales. Une équipe de chercheurs québécois a observé que la période de récolte des algues avait une influence sur leurs teneurs en laminaran et en fucanes.
Une précieuse alliée pour réduire le taux de cholestérol
Le wakame et la nori contiennent des phytostérols. Ces composés ressemblent au cholestérol sur le plan chimique et empêchent l’absorption de ce dernier dans l’organisme. La consommation de phytostérols pourrait réduire les taux de cholestérol dans le sang, particulièrement le cholestérol LDL (mauvais cholestérol). Par contre, pour observer de tels effets, de grandes quantités d’algues séchées devraient être consommées quotidiennement, et aucune étude n’a jusqu’à maintenant évalué l’impact de la consommation de phytostérols des algues sur le cholestérol sanguin.
Une bonne source de vitamine B122 ?
La vitamine B12 trouvée dans les algues est souvent considérée comme inactive, donc non assimilable par l’organisme. Des chercheurs ont pourtant démontré que la nori contiendrait des quantités appréciables de vitamine B12 biologiquement active. Des rats ayant une carence en vitamine B12 ont reçu une alimentation enrichie de nori pendant 20 jours; les chercheurs ont observé une augmentation des taux de vitamine B12 dans leur foie.
Il faut tout de même préciser que ces résultats chez l’animal ne sont pas nécessairement transposables chez l’humain. L’absorption et le métabolisme de la vitamine B12 provenant de plantes marines, comme l’algue, devront être évalués chez l’homme. La méthode de séchage des algues pourrait vraisemblablement influencer la biodisponibilité de cette vitamine. Le séchage à l’air rendrait la vitamine B12 « inactive », tandis que la lyophilisation (séchage à froid) n’aurait pas cet effet.
À la lumière de ces études et étant donné les différentes variétés d’algues consommées, il est conseillé de ne pas se fier aux algues pour combler nos besoins quotidiens en vitamine B12. Cependant, selon l’agronome C. Aubert, ingénieur agricole, nous pouvons s’approvisionner aussi par le biais de certaines légumineuses germées comme celles de la luzerne, des haricots mungos, des lentilles et des pois chiches.
Enfin, notons que dans le commerce, les algues marines comestibles sont classées par leurs couleurs : les algues vertes, les algues brunes et les algues rouges. Les plus courantes dans le commerce sont la laitue de mer, les cheveux de mer, la dulse (ou petit goémon), la mousse d’Irlande, le haricot ou spaghetti de mer, la nori (ou porphyre, utilisée pour les sushis), le wakame, l’hijiki, le varech et les laminaires.
L’apport journalier recommandé varie de 15 à 20 grammes d’algues séchées. Ceci, en sachant que dépendamment de l’algue, 20-40 grammes d’algues séchées équivalent à +/- une livre d’algues fraîches3.
De même, il est bon de savoir que contrairement à la surpêche, la consommation d’algues en est une éco responsable quant au respect du monde du vivant.
Évidemment, les algues sont reconnues comme un aliment peu transformé, sans gluten et considéré 100 % végan.
Sources principales à tous ces pertinents renseignements concernant les besoins réels de l’humain.
La vie est belle. Vive la vie ! Végétaliser comme il se doit notre alimentation ne comporte aucun risque pour la santé. Pour s’en assurer, informez vous à des sources viables et vérifiables. Aussi, par souci de continuité, nous vous invitons à visiter l’École de la Bienveillance où sont dispensées des formations complètes et cohérentes au sujet du véganisme. Et ce, à des tarifs plus qu’accessibles.
2 – Observatoire du Docteur Juneau
Extrait de C. Aubert. La germination des graines. Edition des Terres Vivantes. Les quatre saisons du Jardinage No.27 Juillet-Août 1984
3 – Entreprise de la Gaspésie où plusieurs algues sont récoltées à la main – Océandessaveurs.ca